Hello les chatons! Miss Zoé est de retour pour vous parler de
sujets que vous préféreriez que votre petite sœur de 16 ans ne lise pas.
La semaine dernière, re-belote, verre entre Frenchies dans un bar de
Kreuzberg. Ca papote mecs, ex, amants… Qu’est-ce qui est mignon et qu’est-ce
qui n’est pas mignon chez un plan cul ? Là-dessus les avis divergent. Je
parle d’un amant à moi qui avait l’habitude de m’offrir les roses par bouquets
entiers, au point que mon appart en était envahi. Je trouvais ça plutôt mignon.
Commentaire des meufs : « creepy » (une ajoutera « et
pourquoi pas les smacks au réveil pendant qu’on y est ? ». Ah, ben
moi je trouve ça mignon aussi. Bref. Je dois être trop romantique.) Quand même,
pour le défendre, je précise aux coupines : oui, un amant éploré qui vous
offre timidement un bouquet de roses, ça fait un peu cucul-la-praline et
potentiellement creepy ; mais quand l’amant en question commence par vous
sodomiser, vous colle une énorme fessée, puis vous offre un bouquet, là, c’est
chouette. Murmure d’assentiment général « ooooh oui, là c’est vraiment
mignon ». Hmmm, bon. C’est tout de même assez contre-intuitif qu’il faille
passer par cette étape-là pour faire accepter un bouquet de roses comme un
cadeau convenable. Mademoiselle refuse le bouquet de violettes ? Hop, une petite
visite par l’entrée de secours pour faire passer la pilule. Où va le monde ma
bonne dame, ralala.
La dernière fois, je vous parlais de club
libertin à Berlin. Aujourd’hui donc, pour ne pas changer, je vais tenter de
vous pousser encore au vice et de vous convaincre des bienfaits de diverses
pratiques sexo-ludiques qui visiblement, de l’avis général (des Frenchies en
tous cas), accroissent considérablement votre coefficient de mignonnitude
(l’équivalent, virtuellement, d’un petit chaton qui lutte contre
l’endormissement comme là, par exemple). Pratiques qui, au vu de l’enthousiasme qu’elles génèrent parmi mes amiEs,
ne plaisent pas uniquement aux hommes. Je vais tenter de vous expliquer
pourquoi. Sans verser dans quoi que ce soit de très exotique (oui je suis
terriblement plan-plan comme fille, shame on me), je vais juste vous parler de
fellation, de sodomie et de fessée. Trois grands classiques que je pratique avec
un plaisir sans cesse renouvelé. En club ou tranquillement installée à la
maison avec mon cher et tendre.
Commençons par la sodomie.
En quoi ça consiste ?
Heu, bon, ben, je pense que vous voyez le
principe. Après divers préliminaires, monsieur dévoile de façon plus ou moins
explicite son envie de vous rendre visite en passant par la porte du jardin au
lieu d’emprunter l’entrée principale.
Pourquoi c’est chouette ?
Personnellement, je suis fan de cette
pratique. C’est quelque chose de très intense – mais il faut que ce soit bien
fait bien entendu ; sinon c’est surtout intensément douloureux. Le plaisir
(comme souvent) est très psychologique. Probablement parce que c’est en partie
tabou, cette pénétration donne une impression incroyablement forte d’être totalement
possédée par son partenaire, de lui appartenir corps et âme, et d’être
retournée comme un gant dans le processus. C’est intime, c’est secret, et
donner la clef du potager à monsieur pour qu’il aille y planter sa carotte,
c’est un peu comme lui donner la permission de faire connaissance avec notre
moi profond (sans commentaire). Moi, ça me laisse épuisée et vide, absolument
détendue. Quand c’est particulièrement réussi, ça me donne envie après de me
rouler en boule en suçant mon pouce pendant 10 minutes afin de reprendre
possession de mes sens mis sans dessus-dessous. Evidemment, pour l’homme c’est
un peu la fête à la maison quand on lui dit oui pour la back door, donc savoir
que monsieur s’éclate comme un petit fou, ça ajoute au plaisir de l’acte (ne
soyons pas égoïstes, on fait un peu ça pour lui aussi).
C’est également (comme la levrette me direz-vous) une pratique qui offre un
point de vue splendide à Choupinet. Quand il est derrière moi et qu’il me dit
« ohlàlà, t’as vraiment un cul fantastique », j’ai beau répondre par
un silence blasé (« moui, je sais, on me le dit souvent ») en vrai,
dans ma tête je lui adresse un fervent « Merkiiiiiiii » avec 12
« i » et 5 smileys derrière. Ca fait toujours plaisir.
Comment on s’assure que ça se passe
bien ?
Ce n’est pas une chose à faire avec
n’importe qui ! Ca demande une grande confiance en son partenaire. D’abord
parce qu’une préparation soigneuse s’impose. N’importe qui n’entre pas n’importe
comment. En l’occurrence, mieux vaut être vraiment excitée pour atteindre le
niveau de relaxation nécessaire au passage de l’engin. Des préliminaires de
compétition, des caresses à cet endroit et une bonne quantité de lubrifiant
sont indispensables en préparation. Donc autant faire ça avec la bonne personne
(pas quelqu’un qui y ira comme un démolisseur et prétendra ensuite qu’il a
« glissé ». Ben voyons.)
Ensuite, on n’a pas forcément envie
d’ouvrir son jardin secret au premier pékin rencontré en boîte. Quand on couche
avec un jeune damoiseau pour la première fois, on a souvent plutôt envie de
garder un certain degré de contrôle sur la situation, donc pour se faire
retourner comme une crêpe (métaphoriquement parlant), on attendra un peu. Oui,
la deuxième date par exemple, voilà. Bande d’obsédées.
La fessée
De quoi ça s’agit ?
Allongée à plat ventre sur le lit ou bien
couchée en travers de ses genoux, vous recevez du plat de la main des tapes
plus ou moins appuyées, en divers endroit de votre postérieur.
Pourquoi c’est chouette ?
Le plaisir est à la fois physique et
psychologique. Les fesses sont une zone érogène chez la plupart des femmes, et
leur stimulation est généralement agréable. Des tapes assez douces ont beaucoup
de chances de plaire, surtout si elles sont stratégiquement assenées :
depuis l’extérieur (vers les hanches), avant de se rapprocher vers la zone plus
tendre et encore plus érogène de l’intérieur des cuisses et du pubis, avant de
se transformer en une alternance de tapes sur les fesses et de caresses sur le
clitoris. Alors, au plaisir de la stimulation elle-même s’ajoute celui du
suspense et de l’attente… Un moyen assez infaillible de faire monter
l’excitation.
S’ajoute le plaisir plus psychologique. La
fessée (et les pratiques SM douces comme se faire attacher par exemple) sont
une forme de domination. Certaines pourront trouver cela dégradant ;
personnellement, je trouve ceci incroyablement délassant. Recevoir une fessée,
c’est laisser le contrôle à l’autre, se déresponsabiliser, subir et n’avoir
rien à faire. Oui c’est un vrai plaisir de fainéante. J’assume totalement.
On peut aussi utiliser la promesse de la fessée comme un moyen de se sortir de
discussions de couple houleuses (mode « sioux » level 40). Quand
votre cher et tendre commence à vraiment vous faire les gros yeux parce qu’il
considère que vous n’avez pas assuré sur un sujet quelconque, vous pourrez
vérifier que vous mordre la lèvre, le regarder à travers vos cils baissés et
susurrer d’un air faussement apeuré « oh oui j’ai été vilaine… Tu vas me
donner une fessée ? » fonctionne dans la plupart des cas. C’est une
solution rapide, efficace, et comme dirait une célèbre marque de barres
chocolatées : « une fessée et ça repart » (si si c’est ça le
slogan). Tout le monde est content et les tensions sont apaisées. C’est beau
l’entente dans un couple.
Comment on s’assure que ça se passe
bien ?
Monsieur doit être à l’écoute pour savoir
déceler le seuil au-delà duquel vos gémissements de douleur/plaisir (« Ouch…
Hmmm… Aïe… Oh oui… Ouhlàlà… Encore… ») se transforment en hurlements
d’agonie (un « dis donc, tu veux que j’aille chercher ma cravache pour te
montrer si ça fait du bien ? » étant généralement une indication assez
claire pour que le plus lourdaud des ours mal léchés comprenne qu’il est en
train de dépasser quelque peu votre seuil de tolérance). Mais comme on n’est
jamais trop sûre - les hommes sont notoirement mauvais en sous-entendus -, et
comme dans toute pratique SM light, convenir d’un « safeword » peut
être utile.
La fellation
C’est quoi qu’est-ce ?
A genoux devant lui, ou bien agenouillée
au-dessus de votre partenaire étendu, vous prenez votre temps pour
soigneusement laper le cornet deux-boules du gentilhomme.
Pourquoi c’est chouette ?
Contrairement aux deux pratiques ci-dessus,
la fellation est une pratique active (oui faut se bouger les filles, allez
allez, au travail). C’est un acte qui consiste à donner du plaisir, et qui vous
met (figurativement et littéralement) aux manettes. C’est vous qui choisissez
le rythme, qui décidez de tourner autour du pot ou d’y aller cash, d’accélérer,
de ralentir, de le faire un peu mariner ou de lui apporter rapidement
satisfaction. Pour moi, voir mon amant étendu, abandonné, vulnérable, dans
l’attente de mes caresses pour obtenir son plaisir, ça me procure à la fois un
sentiment de puissance, et ça m’attendrit. Il me confie quand même l’organe le
plus précieux de son corps (celle qui a dit « je croyais que c’était son
cerveau » n’a pas tort, mais il se trouve que justement, chez l’homme il
loge souvent à cet endroit-là – oooooh ça va les garçons, je rigole !), et
moi je m’apprête à la mettre entre mes dents. Il a confiance, le mec (il est
surtout un chouilla inconscient, oui). Et ça, je trouve ça mignon. – ou pas J
Comment on s’assure que ça se passe
bien ?
Oui, les dents c’était une blague, y’a peu
de chances que ça plaise. Pour que ça se passe bien, il faut que vous en ayez
envie. Si ça vous dégoûte, oubliez de suite ; mais si ça vous plaît,
prenez votre temps et montrez votre appréciation : il y a de grandes
chances pour que votre partenaire adore ça. Je n’ai pas encore rencontré de mec
qui me dise « oh non, tu sais, je ne suis pas trop fan ».
by Miss Zoé
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