lundi 18 février 2013

Wandering around : Shlesisches Tor ==> Frankfurter Allee

« Berlin, elle est belle en noir et blanc. Particulièrement en hiver. La ville est d’une nature plutôt froide, métallique, la violence banlieusarde. Tu entrevois ça en été déjà, cette mélancolie, cette distance. Mais avec le soleil, les arbres et tout ça, tu ne fais qu’entrevoir. L’hiver, cette partie de la ville, cette inquiétante étrangeté se révèle. Le ciel lui-même disparaît  Ce n’est même pas une nuance de gris, non, c’est un drap blanc qui tombe sur la capitale. Un voile. Mais un voile qui pèse. Tu en viens à apprécier des choses très simples, redevenues essentielles : le ciel bleu, la lumière frappant les murs orange et saumon… Mais la ville reste pleine de charmes en hiver ; il faut du temps pour s’y habituer, à son austérité. Il faut vouloir l’apprivoiser, un lâché prise, beaucoup d’inventivité. Il faut se raconter des histoires, quartiers par quartiers. Berlin n’est pas une ville-musée, il faut la vivre. Et la meilleure manière de l’apprécier, c’est en noir et blanc, parce qu'en hiver, Berlin absorbe les couleurs. Prends une photo et tu verras. Ça ne va pas, c’est fadasse, ça ne rend rien, comme si les murs eux-mêmes en venaient à bouder l’objectif. Le noir et blanc redonnent toute sa bizarre beauté à la ville, à ce conte excentrique de tôle et de métal… » Djay





















































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