samedi 19 janvier 2013

#Interview - What is Berlin about for... Hannah.

Berlin était pour moi synonyme de traumatisme adolescent. Un voyage chiant, froid, une langue barbare, dure. Aussi, le scepticisme était de mise quand mon amie Flavia a choisi de s’y installer pour un an – scepticisme vite transformé en constat sans appel : il fallait que j’aille la voir, et vite. C’est donc pleine d’appréhensions et de vagues relents de snobisme parisien que j’ai débarqué un mercredi matin de novembre à l’aéroport, direction Berlin.

On m’avait prévenue qu’il risquait de faire froid, j’avais donc prévu en conséquence manteaux, collants et tout le tintouin. Déception à l’arrivée, en fait, c’était comme à Paris – gris, pas très chaud, un peu triste. Un réseau de transports étonnamment efficace (petite déformation professionnelle, vous excuserez), bref, une arrivée encore sur mes gardes, sur le mode « j’attends de voir » - de voir ce que cette ville avait de si exceptionnel pour que tous ceux qui y étaient passés m’en parlent avec des étoiles dans les yeux et des trémolos dans la voix (ou à peu près). Un peu comme quand on se teste, on se jauge au début d’une histoire, quand on ne sait pas trop ce qu’on a à nous offrir en face, mais qu’on pense très fort « impressionne moi ».


Et en fait, j’ai adoré. Quatre jours à me promener, à découvrir la ville, ses différents quartiers,  des endroits improbables mais tellement chaleureux. Petit coup de cœur pour l’est et les chouettes quartiers de Kreuzberg, Prenzlauer Berg… Je me suis surprise à parler moi aussi avec des accents amoureux de ce brunch sublime au café 1900, à combler mon côté bobo dans un bus-resto bio et arty de Wedding (au passage, tout à Berlin semble être bio et arty, ce qui n’est pas sans étonner, mais donne un mélange plutôt cool), à me ravir du fait d’avoir des meubles accrochés à l’envers au plafond au-dessus de ma tête dans un bar improbable, Madame Claude, où chacun payait ce qu’il voulait pour entrer.


Petit écart trivial à ce sujet : je sais qu’entre gens bien, on ne parle pas d’argent. Mais qu’est-ce que c’est agréable de ne pas devoir sortir un billet de 10 pour prendre une pinte ou plus cher encore pour passer une soirée sympa ! Parenthèse refermée, mais c’est à retenir, parce que ça compte, quand on y est.


Surtout, c’est une ville certes marquée par l’histoire, les bouts du mur qu’on retrouve dans différents coins de la ville, le mémorial de la shoah, l’architecture des bâtiments en témoignent d’eux-mêmes, certes, mais c’est aussi une ville tellement moderne. Ça a un côté ineffable, mais on s’y sent bien, sans trop savoir pourquoi. Les endroits dans lesquels on rentre ressemblent souvent exactement à ce qu’on souhaitait trouvait derrière la porte, avec une note décalée à laquelle on prend très vite goût. Pas une ville musée, donc, une ville qui bouge, qui vit, qui danse, qui rit.

Text by: Hannah, pétillant étudiante, brillante chargée de com', dévoreuse de livres et de sushis.
Her blog: www.lateam.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire